Par Union (en titanien, Huménvém) on entend l'équivalent du mariage dans le Dhàwkàn.
Description[]
Si le Grand abandon marque un processus de prise de conscience et d’acquisition de l’autonomie indispensable pour qu’un individu puisse faire face aux défis de sa vie, le choix d’un autre individu avec qui partager sa vie en constitue une partie très importante.
Au sein de la société titanienne, l'amitié entre deux personnes de sexe différent est considérée comme plus intime, et en général elle est beaucoup plus recherchée et répandue.
Le sentiment d’amitié spéciale avec une autre personne est indiqué par un anneau en bois nommé Hipëshvér que les Titaniens portent au pouce.
Un hipëshvér.
Cadeau du Wëpëshvér[]
Quand un garçon ou une fille décide de déclarer sa volonté de vouloir s’unir, il/elle fait cadeau à l’autre d’un coquillage (Wëpëshvér). Celui ou celle qui reçoit ce cadeau doit l’enterrer dans un lieu qu’il/elle considère comme puissant (chargé d'amour, le Hëntér). Lorsque l’autre décidera d’accueillir la demande, il/elle ira le/la chercher pour l’emmener sur ce lieu et lui demander de retrouver le coquillage, en lui donnant des indices. Cet événement marque la confirmation.
Rite[]
Le rite de l’union représente un rite comparable à une promesse réciproque d’entraide et de libre choix entre deux individus désirant partager leur vie ensemble. Loin d’être soumis à des règles ou d’être imposé, le choix de l’union repose sur le bon sens et sur la conscience, comme tous les rites faisant partie du Dhàwkàn. Ce choix s’effectue une seule fois dans la vie et n’est pas modifiable.
Des Humènànkénf wëpëshvèrè
Cette promesse est scellée par une cérémonie se déroulant toujours dans la nature (Mëshuptér).
Cérémonie[]
Les fiancés (le nëshàntér et la nekimtés) choisissent un arbre ou un buisson, dans un lieu considéré comme adapté à canaliser l’énergie, selon les quatre entités principales du Dhàwkàn, que les végétaux sont à même de canaliser davantage et mieux que les humains.
L’époux porte un caleçon vert (Hiktimvùr) et l’épouse une robe longue jaune qui laisse les épaules découvertes. Le fiancé peint son torse en bleu et la fiancée ses épaules en blanc. Tous les deux portent des lacets (Whàpedhvèrè) verts et jaunes liés aux cheveux et des colliers nuptiaux faits de coquilles et dénommés Humènànkénf wëpëshvèrè. Les Humènànkénf wëpëshvèrè sont ensuite conservés et portés à l'occasion de chaque anniversaire.
Ils s’agenouillent l’un à côté de l’autre, en face de l’arbre ou du buisson. Les proches et les amis qui les accompagnent s’agenouillent derrière eux. Il demandent à deux amis déjà mariés de lier à leurs poignets des lacets (Whàpedhvèrè) orange, la couleur de la chance, de l'enthousiasme et de la positivité, et rouges, la couleur de l'amour.
Ils prononcent ensuite la formule « Him xeér duén, dim xeékst meén », signifiant simplement « je suis à toi, tu es à moi », en se jurant ainsi fidélité devant la nature. En prononçant ces mots, ils se lient réciproquement sur les avant-bras une bande en cuir appelée Tshùdhkén.
Voici des exemples de Tshùdhkénf :
Ils gravent ensuite sur une dalle de pierre de shopvém leurs prénoms, ensemble avec les mots qu’ils considèrent comme les meilleurs pour définir leur union. Ils enterrent enfin la dalle près de l’arbre ou du buisson choisi.
Pour terminer, les époux boivent de l'eau d'un pot à deux becs dénommé Këmipvér wadhvénm (litt. « pot du désir » ou « du souhait »).
À ce point, les invités chantent et dansent pour fêter les nouveaux époux : entretemps, les nouveau-mariés doivent cuisiner l'un pour l'autre un plat dénommé Soupe du sourire.
Ensuite, tous les invités consomment le déjeuner de noces, préparé par les parents des époux, qui prévoit toujours un plat appelé Shirùm.
Après cela, les nouveaux-époux partent vers leur habitation, les poignets toujours liés avec les Whàpedhvèrè. Ils défont ces lacets seulement sur le pas de la porte de leur maison, pour les garder sur leur autel domestique (Lishukvém).